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Activité organisée par la Ville

Partir à la découverte des trois cimetières de Beauharnois le 17 septembre

durée 06h00
3 septembre 2022
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Le samedi 17 septembre, à 9h, les citoyens de Beauharnois qui n’ont pas froid aux yeux sont conviés dans trois lieux particuliers : les cimetières prenant place sur le territoire municipal. Pour cette visite guidée à saveur historique, les participants seront accompagnés par l’auteur Marcel Labelle.

Il s’agira alors de la 2e visite guidée des cimetières cette année, la première ayant aussi été menée par l’historien bien connu de Beauharnois qui a signé plusieurs ouvrages sur l’histoire de la Ville. Il est donc l’accompagnateur le mieux placé pour guider et relever les secrets des cimetières locaux aux visiteurs.

« On en compte trois sur le territoire de Beauharnois, soit un de confession catholique, un presbytérien et un anglican. Le premier est le plus grand alors que le dernier, qui est toujours utilisé aujourd’hui, est le plus petit. L’activité aura une durée de 2h30 environ. Elle débutera à 9h et se terminera vers 11h30 et le transport est inclus », informe-t-il.

En 2014-2015, Marcel Labelle a fait visiter le cimetière Saint-Clément à plusieurs citoyens. Cette fois-ci, c’est la volonté de la Ville de Beauharnois de mettre en lumière ces lieux riches en histoire.

Un reflet de l’époque

Les cimetières Saint-Clément, St-Andrew’s et Trinity sont tous, à leur manière, des reflets des coutumes de chaque religion et de l’époque par les pierres tombales qui y prennent place.

En se baladant dans le premier, on note que plusieurs enfants décédaient à un jeune âge dans les années 1800. « La mortalité infantile était chose commune, notamment en raison de maladies infectieuses comme le choléra ou la diphtérie. Il n’était pas rare que des familles perdent plusieurs enfants en raison d’épidémies. À la fin du 19 e siècle, la mortalité infantile, soit de ne pas vivre au-delà d’un an, était aussi présente à Montréal qu’à New Delhi en Inde et elle atteignait tout le monde, riches comme pauvres », image-t-il, immobile devant la tombe de Berthe, 8 ans, décédée et surnommée Minette.

Un peu plus loin, un monument porte le nom d’une figure marquante de la région : Anna Laberge. L’infirmière de profession, qui s’est éteinte à 98 ans, a vu son nom être apposé à l’Hôpital de Châteauguay. Elle repose sur place aux côtés de deux de ses frères.

Au cours de la visite, une section plus contemporaine de ce grand cimetière sera aussi explorée. « On y trouve notamment les dépouilles d’Yvon Trudel, le réalisateur du premier téléroman qui a atteint le cap du million de téléspectateurs, soit Le temps d’une paix, et celle d’Yvon Julien, un de mes grands amis et ancien collaborateur », confie-t-il avec émotion.

Une ultime demeure pour des travailleurs de l’extérieur

Saviez-vous que le cimetière Saint-Clément est le 4e de confession catholique sur le territoire municipal? Pour sa part, le cimetière St-Edwards, situé sur la rue des Écossais, accueille les dépouilles de fidèles presbytériens, d’origine écossaise. Le cimetière Trinity servait aux familles anglaises qui travaillaient en majorité à la Dominion Wollen.

« Il était compliqué de les rapatrier, alors on leur a fait un endroit pour qu’ils puissent y passer leur dernier repos. Le sol est très argileux ici, alors il arrive à l’occasion qu’on remarque des pierres tombales croches ou qui ont de la difficulté à se tenir droites dans le sol. »

Le cimetière St-Edward’s réserve quelques surprises. À la toute fin du cimetière, à l’arrière, on retrouve une pierre tombale isolée, loin des autres, dont le dos est à quelques centimètres d’une clôture délimitant l’extrémité du terrain. « Ici repose le Dr. Charles Flemming qui a été emporté par le choléra lors d’une importante épidémie de choléra. Il a contracté la maladie en soignant des patients et en est décédé à 33 ans, en 1832. À l’époque, on pensait que la maladie pouvait être contagieuse même après la mort, donc c’est la raison pour laquelle sa tombe est aussi loin des autres. »

Un peu devant, l’historien note la présence de la pierre tombale d’un dénommé Norval. « Dans ses papiers, il est le premier à avoir mentionné le nom Maple Grove qui est, par la suite, est devenu le nom d’une des municipalités de la région avant la fusion. On utilise encore cette appellation aujourd’hui, des centaines d’années plus tard », mentionne-t-il.

Parmi les personnalités locales qui y sont enterrées, on peut nommer Pierre Théorêt de la célèbre famille de pilotes d’hydroplane. L’endroit accueille aussi plusieurs corps sans pierres tombales ou identifications quelconque.

« Les ouvriers de l’Hôtel Grant qui ont été tirés lors d’une fusillade ont été mis en terre ici même. »

Enfin, le cimetière anglican accueille, encore aujourd’hui, des adeptes de cette religion. Née en 1534 de la volonté d’Henry VIII qui souhaitait divorcer de son épouse afin de se remarier et d’engendrer une descendance masculine, la religion anglicane adopte les mêmes préceptes que la religion catholique. À l’exception près que le chef de l’église n’est pas le pape, comme c’est le cas dans le catholicisme, mais bien le roi. Aujourd’hui, c’est la Reine Élisabeth II qui en est la cheffe.

Parmi les familles qui y dorment pour l’éternité, on retrouve celle de David Kemp Goodfellow. Il est l’un des piliers de la communauté anglicane locale, ayant fait de nombreuses démarches pour que l’église locale construite en 1895 voit le jour en sol beauharlinois. Au fil de sa vie, l’homme décédé en 1946 a dû faire le deuil de quatre de ses enfants, dont trois décédés en bas âge de maladie infantile. Le plus vieux est mort à 19 ans lors de la Première Guerre mondiale.

Fait intéressant : l’activité est gratuite, mais une réservation est requise via le lien suivant : https://bit.ly/3zlX48H. Pour informations : 450 429-3546, poste 242.

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