Dans le cadre de la Journée nationale de l’action communautaire autonome
La CDC de Beauharnois-Salaberry se fait la porte-parole de 54 organismes
La Corporation de Développement communautaire de Beauharnois-Salaberry et ses membres ont visité Claude Reid, député de Beauharnois le lundi 25 octobre. Dans Beauharnois- Salaberry, c’est plus de 54 organismes communautaires autonomes qui font face à d’importants enjeux de sous-financement et d’atteintes à leur autonomie qui compromettent leur mission de transformation sociale.
Les citoyens et les représentants des organismes voulaient nommer au député leur déception et leur épuisement qu’après près de deux ans à faire preuve d’adaptation et de ténacité pour traverser la pandémie et maintenir un filet social autour des personnes en situation de vulnérabilité, après les années d’austérité budgétaire qui ont fragilisé le tissu communautaire et après des décennies de sous-financement, le gouvernement de François Legault a fait le choix, dans son dernier budget, de laisser tomber les organismes communautaires.
Voici les revendications des groupes :
- Indexation de 3,25% du financement à la mission des organismes. Les organismes communautaires, comme les autres milieux en déficit de main-d’œuvre, souhaitent être plus compétitif au niveau salarial pour pouvoir ouvrir des postes permanents pour combler les besoins.
- Respecter l’autonomie des groupes communautaires et de réaliser des investissements et des actions pour réduire les inégalités et contribuer à une meilleure justice sociale au Québec.
Les groupes sont souvent les premiers à composer avec les effets des politiques d’austérité et les coupures dans les services publics et programmes sociaux.Le dernier filet de sécurité, ce sont les groupes communautaires qui, avec des ressources réduites, doivent soutenir et venir en aide aux personnes dont leurs conditions de vie se dégradent et qui vivent des situations extrêmes de vulnérabilités.
Rappelons que le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, qui est responsable de piloter, au sein du gouvernement, les travaux visant à mieux soutenir les organismes d’action communautaire autonome de manière globale s’était engagé, dès l’hiver 2019, à déposer un plan d’action gouvernemental en action communautaire (PAGAC).
Celui-ci devait annoncer des augmentations importantes du financement à la mission globale ainsi que diverses mesures visant à mieux reconnaître les expertises et l’autonomie des organismes. Le dépôt du PAGAC était promis pour le printemps 2021, mais cette promesse a été rompue puisque le ministre l’a reporté en 2022. Rappelons que le dernier PAGAC remonte à 2004, ce qui explique en grande partie le désengagement du gouvernement à l’égard de l’action communautaire autonome depuis 15 ans.
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