Sur les réseaux sociaux
Menaces envers les élus: Miguel Lemieux appelle à la tolérance
Le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, a pris la parole sur les réseaux sociaux pour rappeler aux citoyens de faire preuve de tolérance envers les élus. En ces temps particulier, les messages de haine envers les personnalités publiques se multiplient.
Dans sa publication, M. Lemieux a partagé un article paru dans un quotidien national à propos de la mairesse de Longueuil. Ce texte relate les menaces de mort dont l’élue a été la cible dans les derniers mois.
« Si vous avez un texte à lire pour comprendre la réalité des élu-es de tous les paliers, c’est bien celui-ci. Ce que relate la mairesse de Longueuil n’est malheureusement pas un cas isolé. Depuis quelques semaines, je suis abasourdi par le nombre de mairesses, maires et autres élus qui, bien qu’ils aiment encore leur travail, annoncent leur volonté de ne pas solliciter de nouveau mandat. La raison la plus souvent invoquée? La détérioration du climat social, principalement engendrée par les commentaires, trop souvent haineux, que l’on peut lire sur les réseaux sociaux. Le confinement a des effets nocifs sur tout le monde », souligne-t-il d’entrée de jeu.
Il ajoute que tout le monde est plus à cran en raison de la situation actuelle. « Notre patience est mise à rude épreuve, nous éprouvons de l’angoisse de ne pas trop savoir de quoi seront faites les prochaines semaines. La solitude se fait ressentir, l’impossibilité de voir tous ses proches pèse lourd. En ce moment, les élus doivent simultanément encaisser le choc de la pandémie sur leur vie personnelle, tout en servant de défouloir à une partie de la population qui n’en peut plus de la situation. Plusieurs n’arrivent plus à le supporter. Ils craquent et décident de passer à autre chose », poursuit-il.
Il mentionne ne connaître aucun élu dont l’objectif ultime ne soit pas de faire les bons choix pour ses citoyens. « Parfois, on se trompe. C’est inévitable, car personne n’est parfait. On s’active alors à corriger la situation. Parfois aussi, pour prendre la meilleure décision pour le bien de la collectivité, on doit déplaire à certaines personnes. Ça aussi, c’est inévitable. Tout le monde n’a pas toujours les mêmes intérêts. Il faut alors accepter de vivre avec le fait d’être obligé de déplaire. Bien qu’inévitable, ce n’est jamais agréable. Pour personne, même le plus endurci. »
Il conclut toutefois son message sur une note positive. « Je vois malgré tout beaucoup d’espoir. Le soleil est arrivé tôt cette année! La vaccination s’accélère et il semble que pour une fois, ce soit une vraie lumière que l’on aperçoit au bout du tunnel. Cet été, je l’espère de tout mon cœur, nous nous croiserons davantage. Nous goûterons tous en même temps au retour progressif d’une vie plus normale. Cette vie où l’on pouvait s’approcher les uns des autres et même se toucher! Cette vie où l’on pouvait se recevoir à souper. Cette vie où les grands-parents pouvaient prendre leurs petits-enfants dans leurs bras sans avoir peur d’enfreindre une règle ou de se mettre en danger. Bref, l’important c’est de ne jamais oublier que nous sommes tous dans le même bateau et que c’est ensemble, en s’entraidant, que nous allons passer au travers. Il n’y a pas d’autre façon d’y arriver », écrit-il.
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