Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Exclusif

Une famille de Saint-Clet quitte son patelin et part vivre dans un autobus scolaire

durée 12h51
28 juillet 2020
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Jessica Brisson
email
Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

« Est-ce que nous serons partis six jours, six semaines, six mois, six ans ? On ne le sait pas », lancent d’entrée de jeu Vicky Ringuette et Alexandre Lessard qui s'apprêtent à vivre la bus life avec leurs quatre garçons de 4, 7, 8 et 10 ans.

C’est à la suite d’un voyage de deux semaines en véhicule récréatif seul avec ses enfants que la mère de famille, résidente de Saint-Clet, a eu le déclic.

« Je dis souvent à la blague que nous étouffions de trop grand, mais c’est un peu cela quand même. Quand je suis revenue à la maison après mon voyage en Floride avec mon père et mes enfants, j’ai réalisé que je ne pouvais plus vivre dans cette boîte de métro-boulot-dodo avec la grande maison. J’ai dit à mon conjoint qu’on devait changer notre mode de vie. » De là, l’idée de vivre la bus life a germé dans la tête de la maman de 33 ans. C’était il y a deux ans. 

« Ce projet-là est réellement un appel du coeur. Pour nous, c’était clair que nous devions faire ce trip, faire vivre autre chose aux garçons et sortir de la boîte », ajoute Mme Ringuette. 

Pas de plan, pas d’itinéraire précis

Si au départ la famille de six avait pour objectif de se rendre en Floride pour y passer l’hiver, la pandémie de la COVID-19 est venue remettre le projet en question.

« Comme la frontière avec les États-Unis est fermée, nous allons finalement rester au Canada pour l’instant. On compte se rendre à Vancouver, mais dans et pour combien de temps, on ne le sait pas. On ne veut pas se mettre de limites, de barrières, ni d’objectifs précis. Nous voulons simplement vivre et découvrir ce que le monde a à nous offrir. Si un endroit nous plait et qu’on souhaite y rester une semaine ou un mois et bien ça sera cela. Si on n’aime pas, on continue notre route ».  

S’éloigner des foules, aller explorer, découvrir des endroits peu ou, pas vraiment visités, c’est avec ces idées en tête que la famille Ringuette-Lessard, espère prendre la route le 25 octobre prochain. « Puisque l’autobus n’est pas hivernisé, c’est pas mal notre date limite pour partir. D'autant plus qu'il faut finir les travaux dans l'autobus. Les trois prochains mois seront exigeants », poursuit Vicky Ringuette.

Alléger son voyage

Évidemment, pour vivre son projet, la famille a dû faire de nombreux sacrifices. « Dès que nous nous sommes lancés dans le projet, nous avons commencé à épurer la maison et à nous départir d’objets dont nous n’aurions plus besoin. Les enfants ont aussi participé et ont appris à laisser aller certaines choses. À coups de 5, 10 15, 100 $, nous avons réussi à nous mettre une bonne somme de côté pour le voyage. »

Parlant d’enfants, les quatre garçons de Vicky Ringuette et Alexandre Lessard sont tout aussi fébriles à l’idée de prendre la route et d’explorer le monde. Si au départ ils ne saisissaient pas l’ampleur du projet, à quelques semaines du départ, ils appréhendent le périple avec zénitude et excitation.   

« Nous avons rencontré plusieurs familles qui ont fait le saut et qui elles aussi vivent dans un autobus et se promènent. Ces rencontres ont permis aux enfants de vraiment bien voir que le projet était possible et comment nous pouvions réellement vivre dans un autobus. » 

« Au début, nos amis ne nous croyaient pas quand disions que nous allions vivre dans un autobus. Ils pensaient qu’on était fous. Mais là ils nous trouvent cool », lance l’ainé de la fratrie, Dominic. 

Investir dans ses rêves

Côté investissement, c’est près de 35 000$ que Vicky Ringuette et son conjoint ont investi. « L’autobus nous a coûté 3 000$, mais il fallu l’adapter pour en faire notre maison », ajoute la jeune femme.

Armoires sur mesures, espaces de rangement fonctionnels, mais surtout optimisés, réservoir d’eau, salle de bain avec douche en céramique, cuisine complètent avec comptoir de céramique. Tout a été pensé et créé pour rentabiliser chaque espace disponible et s’assurer du confort de toute la famille. « Nous avons décidé de nous construire une maison neuve, dans un autobus. » 

Inspirer les gens

Si c’est par un appel de liberté et de découverte que Vicky, son conjoint et les enfants prendront la route dans 13 semaines, ils espèrent aussi inspirer d’autres gens à faire les premiers pas vers la réalisation de leurs rêves, à vivre autrement. D’ailleurs, il est possible de suivre l’aventure de la famille Ringuette-Lessard via ses pages Youtube, Instagram et Facebook.

« On espère allumer une petite étincelle dans la vie de quelqu’un. On veut les inspirer, les amener à se questionner et surtout de ne pas avoir peur de foncer », conclut Vicky Ringuette.

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


L'aide de la population sollicitée par un aspirant auteur de conte

Le consultant en communication Marcel Lalonde, en collaboration avec le MUSO – Musée de société des Deux-Rives invite le grand public à participer au processus d’illustration de deux contes qu’il a créés pour les tout-petits (moins de cinq (5) ans). Deux séances de consultation auront lieu en mai prochain.  Ce projet porte le nom de Conte à ...

durée Hier 16h30

Nouvelle convention collective pour les employés de Beauharnois

La Ville de Beauharnois annonce la signature d’une nouvelle convention collective entre les cols blancs et bleus et l’administration municipale. D’une durée de 6 ans, la nouvelle convention, rétroactive au 1er janvier 2024, prendra fin le 31 décembre 2029 et vient valider les conditions de travail des salariés syndiqués pour qui la convention ...

durée Hier 14h00

Budget fédéral: Un budget qui ne sert que Justin Trudeau selon Claude DeBellefeuille

Claude DeBellefeuille dénonce un budget qu'elle qualifie d’ingérences dans les champs de compétence du Québec qui servira bien davantage les intérêts électoraux de Justin Trudeau que les citoyens de Salaberry-Suroît. « Je salue l’intention d’Ottawa de vouloir accélérer la construction de nouveaux logements. Malheureusement, si le passé est garant ...