L'humour pour rejoindre les parents
Coach de papa: faire rire pour inciter les pères à s’engager auprès de leurs enfants
L’entrepreneur Patrick Richard ne s’en cache pas. Son alter ego, Coach de papa, lui permet de faire rire les parents par le biais de capsules humoristiques. Toutefois, derrière ces vidéos rigolos se cache une motivation plus profonde: la volonté d’inciter les pères à prendre leur place auprès de leur marmaille.
Sa plus récente réalisation intitulée L’adolangue, d’une durée de 7 minutes 15 secondes, fera sourire tous les parents d’ados qui peinent parfois à les comprendre en raison de leur langage coloré. Jouant lui-même ce rôle, il n’a pas eu à chercher bien longtemps pour trouver de l’inspiration.
« Je me suis évidemment inspiré de mes deux grandes filles qui me nourrissent souvent pour trouver des sujets de capsules qui rejoindront les parents. Après leur en avoir parlé, j’ai lancé un appel sur les réseaux sociaux pour trouver des expressions utilisées par les jeunes. J’ai reçu beaucoup de réponses à partir desquelles j’ai écrit mon texte. Par la suite, je l’ai répété devant mes ados qui ont bien aimé (rires) », raconte-t-il.
De son propre aveu, l’adolangue est sans aucun doute la capsule de Coach de papa qui se rapproche le plus de l’essence que veut donner Patrick Richard à son projet. D’ailleurs, celle-ci est l’une des plus visionnées sur la page Facebook qu’il a créée pour partager ses créations.
Un total de 15 à 20 heures a été nécessaire pour mettre la touche finale à L’Adolangue. Les étapes les moins longues ont été l’écriture du script et le tournage qui a requis trois prises enregistrées en une heure. Le reste est attribuable au montage, où « la magie s’opère. »
Bien plus que des capsules drôles
Si la première raison pour laquelle Coach de papa existe est d’abord et avant tout pour faire rire, les racines du projet remontent a bien plus loin. « Je suis un peu tanné de voir des émissions ou de lire des articles où le père est toujours le dadais de service qui n’est jamais engagé auprès de ses enfants ou dans leur éducation. Le but sous-jacent dans ce projet est d’inciter les pères à prendre leur place auprès de leurs enfants et à s’engager dans leurs vies et dans leur éducation. C’est important, mais aussi je voulais tendre la main aux pères qui trouvent ça plus difficile », ajoute-t-il.
Lorsqu’on discute avec Patrick Richard, on comprend bien d’où émane son besoin d’aider les papas en détresse. « Mon père est décédé par suicide en 1986 quand j’ai eu 10 ans. Ça m’a suivi durant toute mon adolescence et le reste de ma vie. Aujourd’hui, j’ai fait la paix avec cette situation, mais je suis toujours très touché quand je pense aux pères qui traversent des moments difficiles sans avoir de l’aide. Faire ses capsules est pour moi une façon de tendre la main aux pères qui se sentent inadéquats ou qui sont dans une période plus rough », confie-t-il.
Bien conscient que c’est une mission de longue haleine, il réfléchit à la meilleure façon de le faire. Il songe à s’associer à un organisme local éventuellement dans cette optique.
Pour en revenir à sa capsule, Patrick Richard indique que c’est plaisant de savoir qu’il touche les gens par le biais de ses réalisations. « Même mes filles ont partagé l’adolangue sur Instagram et reçoivent des messages disant que leur père est cool (rires). J’essaie de rester à l’affût des sujets chauds et d’être pertinent dans mes interventions. Je partage mes pensées et réflexions dans le but que les parents se rapprochent de leurs enfants, surtout en ces temps de confinement où ils ne peuvent pas voir leurs amis », conclut-il.
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