PANDÉMIE- COVID-19
« Notre Noël à nous est annulé alors l’impact est très grand sur nos affaires », Sylvain Migneault
Au cours des jours, le premier ministre du Québec a émis des consignes claires concernant les rassemblements de 250 personnes et plus. Ces mesures ont un impact direct sur des entreprises locales comme les cabanes à sucre qui profitent de cette période de l’année pour permettre aux intéressés de se sucrer le bec.
« Toutes nos activités ont complètement cessé au cours des derniers jours. Pour nous, ces temps-ci, c’est comme notre Noël à nous et ç’a été annulé. L’impact est très grand pour nous. En temps normal, on embauche une centaine de personnes à temps plein et temps partiel. Pour le moment, personne n’a été mis à pied, mais on a dû retourner nos employés à temps partiel chez eux parce qu’on ne sait pas à quoi s’attendre pour la suite », raconte Sylvain Migneault de la Sucrerie de la Montagne de Rigaud à Néomédia.
Au cours des deux prochaines semaines, des événements corporatifs, des groupes d’écoliers, des réunions d’affaires, mais aussi de familles, étaient prévues sur place. « On travaille actuellement sur un plan de relance au cas où la fermeture serait de courte durée. Mais honnêtement, on est dans le néant. Oui, tout est fermé pendant deux semaines, mais arrivée à cette échéance, la COVID-19 existera toujours. Il faudra donc réévaluer en fonction des consignes éventuelles du gouvernement.
2 000 réservations…annulées
Au cours de la fin de semaine qui vient de se terminer, la Cabane à sucre Marc Berner, située à Coteau-du-Lac, avait à son calepin de réservations, plus de 2000 inscriptions. « On a commencé à les annuler avant l’annonce du premier ministre qui nous obligeait à fermer, car nous avions plusieurs annulations. Mais mon problème actuel, c’est que je ne peux pas retourner la marchandise commandée pour recevoir tout ce monde. Mes fournisseurs ne veulent pas la reprendre, car elle pourrait être contaminée au COVID-19. Donc, ce matin, j’ai entre 5000 $ et 6000$ de « stock » que je ne peux pas retourner. On essaie donc de trouver des frigos à gauche et à droite », explique le propriétaire Marc Besner.
L’une des solutions envisagées par l’homme d’affaires est d’offrir, gratuitement, la marchandise à des organismes de la région. « J’en ai contacté un qui recevra toute notre préparation (soupe aux pois, fèves aux lards, jambon coupé). C’est encore bon alors si ça peut leur servir, tant mieux », ajoute-t-il.
Appui au gouvernement à 100%
Même si la saison des sucres sera de très courte durée cette année ou même inexistante, M. Besner indique être derrière le gouvernement provincial à 100%. « Je les appuie. Il fait un excellent travail pour limiter la propagation et peu importe les consignes à venir, on s’y conformera. C’est juste dommage parce que cette année, je vais devoir absorber plusieurs frais. Par exemple, le chauffage de ma cabane en décembre, janvier et février qui me coûte quelques milliers de dollars. Ce que je souhaite, c’est que la situation se résorbe assez vite pour que l’on puisse rouvrir à la mi-avril », conclut-il.
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