Personnel à bout de souffle
Toujours pas de délestage à l’hôpital du Suroît
L’hôpital du Suroît à Salaberry-de-Valleyfield est aux prises avec un nombre important d’hospitalisations dues à la COVID-19 à l’heure actuelle. Des mesures de délestages ont pour l'instant pu être évitées selon le centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO).
Cette flambée des infections entraîne une pression sur le personnel hospitalier, à bout de souffle depuis des mois. Malgré tout, l’hôpital du Suroît parvient à faire l’impossible : éviter le délestage.
L'arrêté minestériel 007, qui permet la suspension des conditions de travail comme l'annulation des vacances et la modification des horaires n'a pas encore été mis en pratique au CISSSMO contrairement à d'autres secteurs au Québec.
« La semaine dernière, un appel au volontariat pour un quart supplémentaire a été effectué. Depuis, plusieurs ont levé la main pour prêter main-forte dans les secteurs critiques. L’établissement mise avant tout sur la solidarité du personnel », indique Catherine Brosseau, agente d’information au CISSSMO.
La charge de travail est toutefois déjà considérable selon des sources à l’interne désirant conserver l’anonymat. Le fameux temps supplémentaire obligatoire est régulièrement imposé.
Certains employés positifs à la COVID-19 sont aussi retournés au travail. Ces derniers ont toutefois respecté les critères établis par le ministère de la Santé et des Services sociaux, selon Mme Brosseau.
Parmi le personnel, une certaine frustration se fait ressentir à l’égard des patients non vaccinés. Plus de la moitié ne le seraient pas selon les observations de membres du personnel médical. En date du 10 janvier 2022, l’hôpital comptait 32 usagers à l’unité COVID et 13 patients positifs à la COVID-19 sur les étages.
Le taux d'occupation à l'urgence était de 163 % au moment d'écrire ces lignes. Une vingtaine de patients étaient sur civière depuis plus de 48 heures.
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