Elle ne se représente pas dans Salaberry-Suroît
Anne Quach prend un dernier engagement avant la fin de son mandat
Dès la troisième semaine du mois d’octobre prochain, Anne Quach ne prendra plus la route de la Chambre des communes à Ottawa. Au terme des prochaines élections fédérales, prévues le 21 octobre prochain, la députée sortante de Salaberry-Suroît s’engage à transférer les dossiers à l’élu qui lui succédera.
C’est l’engagement qu’elle a pris le mercredi 26 juin en après-midi devant les médias locaux réunis à son bureau. Fait important: malgré que le côté législatif de son travail soit terminé, elle demeure députée du comté jusqu’aux élections le 21 octobre prochain.
Elle continuera aussi son travail à son bureau de circonscription, à Salaberry-de-Valleyfield, où elle et son équipe reçoivent des dizaines de demandes d’aide par semaine : des municipalités, organismes et individus. Quinze à vingt dossiers individuels sont ouverts de façon hebdomadaire : des demandes d’aide avec le chômage, la pension de retraite, l’immigration et bien d’autres.
Anne est son personnel travaillent à accélérer et à débloquer des demandes de prestations, conseillent les citoyens et communiquent régulièrement avec les ministères et fonctionnaires pour exiger des interventions. Pour certains dossiers il s’agit d’un travail de 45 minutes, pour d’autres, cela requiert jusqu’à 80 heures.
Plusieurs batailles menées en huit ans
Depuis sa réélection en 2015, la députée a mené des batailles sur plusieurs fronts. En agriculture, elle s’est battue pour le maintien de la gestion de l’offre dans son intégralité ainsi que pour des compensations justes aux producteurs laitiers à la suite des accords commerciaux. Elle a tenu des consultations avec des agriculteurs sur la relève agricole et a mis en relief les injustices auxquelles font face les jeunes agriculteurs. Elle a exigé des réponses des ministres et collègues au pouvoir et a demandé un crédit d’impôt pour la relève agricole afin que celle-ci ait les mêmes droits que les autres acheteurs de terres.
Avec le soutien de l’UPA, la FCA, les 4 MRC du comté, les marchés fermiers et autres, elle a aussi déposé son projet de loi sur l’achat local à deux reprises, et celui-ci a eu son influence dans le dernier budget libéral qui a repris certains éléments de la loi. Elle rêve toujours de voir adopter la loi dans son intégralité, car elle créerait une stratégie pancanadienne d'achat d’aliments locaux, ferait la promotion de l’agriculture d’ici, protégerait l’environnement en diminuant le transport des aliments et favoriserait l’investissement dans nos économies régionales.
Comme tout le monde, elle est très préoccupée par les changements climatiques. La preuve? Ses discours au Parlement et ses critiques vives aux partis opposants qui ont marqué les esprits. Elle a tenu plusieurs assemblées publiques sur les énergies renouvelables, la politique énergétique et l’économie verte. Sachant que Soulanges est la région la plus touchée par la présence de pipelines au Québec, elle a rencontré les élus, citoyens et experts sur le transport des hydrocarbures et exigé que l’Office National de l’Énergie rencontre ses obligations en tant que régulateur face aux risques posés par transport du pétrole. Elle a réuni 40 citoyens pour rédiger des motions sur l’environnement qu’elle a ensuite déposées personnellement à Ottawa.
Au total depuis 2011, ce sont plus de 10 000 personnes qui ont été sensibilisées à l’environnement. « Il n’y a plus aucune excuse, la crise climatique doit être au cœur de toutes nos décisions et des changements majeurs doivent se faire si nous voulons conserver un mode de vie convenable pour nous et nos enfants », conclut celle qui accouchera de son second enfant le 1er septembre prochain.
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