Point de presse d'Anne Quach
La saga du Kathryn Spirit devrait prendre fin d'ici deux semaines
La députée de Salaberry-Suroît, Anne Quach n'hésite pas à utiliser le mot saga pour parler du Kathryn Spirit, épave amarrée depuis 2011 à Beauharnois. Lors d'un point de presse tenu le vendredi 7 septembre, elle a dressé de bilan de ce dossier qui devrait prendre fin pour de bon à la fin septembre.
" On m'a dit que le Groupe Saint-Pierre avait obtenu un sursis pour démanteler le bateau, le batardeau et remettre les berges à leur état naturel. Toutes ces étapes devraient être complétées d'ici la fin septembre", indiquait-elle lors de cet exercice médiatique mené aux côtés de son collègue député et porte-parole en matière d'environnement au sein du NPD, Alexandre Boulerice.
Le duo a déploré qu'aucune amende financière ne figure au contrat du Groupe Saint-Pierre pour compenser un retard. " Les travaux devraient déjà être terminés et la saga du Kathryn Spirit devrait être derrière nous. Mais ce n'est pas le cas. Le NPD va faire un suivi serré afin de s'assurer que cette parole soit respectée et que le dossier se termine enfin après plusieurs années."
Au plus tard, le démantèlement s'étirera jusqu'en décembre 2018, date d'échéance du permis délivré par le gouvernement provincial.
Rappelons que l'épave est amarrée à Beauharnois depuis sept ans. " C'est le Groupe Saint-Pierre qui l'y a emmené au départ. Après l'avoir vendu à une compagnie mexicaine qui l'a abandonné par la suite, c'est l'entreprise qui a obtenu le contrat pour son démantèlement. C'est un non-sens. C'est le responsable de ce fiasco qui reçoit des millions de dollars pour régler le dossier. En plus, il n'aura aucune sanction monétaire pour faire traîner le dossier. C'est le plus bel exemple du pollueur payé ", confiait la paire.
Un projet de loi pour faire changer les choses
Au cours des derniers mois, le gouvernement libéral a mis sur pied un projet de loi visant à gérer les épaves au Canada.
"Le projet sous sa forme actuelle est intéressant, mais il comporte plusieurs trous. Par exemple, les sanctions sont insignifiantes en cas de non-respect des délais prévus au contrat. Il n'y a aucun registre des épaves actuelles qu'on retrouve au Canada. Selon nos informations, on en compterait 700 actuellement au pays. Dans ces conditions, comment peut-on gérer leur démantèlement et de faire un suivi rigoureux ?", demande Alexandre Boulerice.
Le NPD aimerait que les entreprises soient obligées de respecter les délais prévus et qu'on prévoie des sanctions en cas de non-respect de ceux-ci. Il demande aussi que ce soit les entreprises qui paient pour faire le ménage de ces épaves et qu'on prévoie des mécanismes pour mettre en place une industrie de récupération de ces bateaux. Cela permettrait de créer des emplois verts selon les deux élus.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.