Salaberry-de-Valleyfield
Stabilisation des berges: le BAPE souhaite plus d'études et d'analyses de la Ville
Selon le rapport du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE), rédigé au terme de la consultation publique du 16 décembre dernier, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield devrait fournir plus d'informations supplémentaires. Celles-ci serviraient à l'obtention du décret gouvernemental requis pour procéder à des travaux de stabilisation des berges de la Baie Saint-François.
Rappelons qu'au cours de la consultation publique de décembre 2020, l'ordre du jour de la rencontre comprenait deux présentations verbales, le dépôt d'un mémoire et une dizaine de questions posées par des citoyens intéressés.
Cette rencontre 2.0 était tenue dans la foulée des travaux d'aménagement prévus sur six sites afin de permettre l'accès au plan d'eau aux bateaux de plus grande dimension. Des travaux d’aménagement sont également prévus dans des parcs riverains afin de les rendre plus attrayants et fonctionnels lors des événements populaires, rappelle le BAPE dans son rapport.
Aux endroits sélectionnés pour les travaux, l'érosion et l’instabilité des berges de la baie Saint-François sur plusieurs kilomètres, de même que la vétusté de certains éléments municipaux contigus à la baie, constituent un frein au développement.
Voici une description des principaux secteurs visés par le projet d'aménagement :
- Parc Marcil (construction d'une rampe double de mise à l'eau en béton armé, comprenant trois quais, à la limite du parc);
- Quai de mise à l'eau au bout de la rue Brodeur;
- Une halte au bout de la rue Lynch;
- Travaux de stabilisation de certaines portions de la berge et la mise en place d'un herbier aquatique à l'intérieur du parc Marcil;
- Un brise-lame d'environ 74 mètres;
- Un nouveau quai flottant d'attente de 20 mètres installé dans le prolongement du quai flottant;
L’estimation préliminaire du coût des travaux faite par l’initiateur s’élève à 35M$. L’initiateur envisage réaliser son projet sur un horizon de 5 à 10 ans une fois toutes les autorisations obtenues.
Aucune estimation des besoins en termes de capacité de mise à l'eau
Dans son rapport déposé récemment, le BAPE indique qu'au terme de son analyse, la commission conclut que la Ville de Salaberry-de-Valleyfield n’a effectué aucune estimation des besoins en termes de capacité de mise à l’eau et de stationnement d’embarcations à quai. Il soutient aussi que le Ministère de l'Environnement devrait aussi exiger que la Ville effectue une évaluation des impacts de la construction de la rampe de mise à l’eau de grande dimension ainsi que de l’agrandissement du quai fédéral sur le trafic nautique dans la baie Saint-François en période d’exploitation du projet et qu’elle propose des mesures d’atténuation éventuelles.
« La Ville devrait transmettre cette évaluation au Ministère et la rendre publique avant l’émission du décret d’autorisation du projet. Une telle évaluation selon les consignes du MELCC est nécessaire notamment sur les plans du climat sonore, de la sécurité des usagers ainsi que du brassage et de la remise en suspension de sédiments susceptibles de détériorer les herbiers aquatiques qui constituent des habitats du poisson dans la baie Saint-François », peut-on lire dans le document.
Il conclut en mentionnant ceci:
« En vertu des principes de développement durable prévention et protection de l’environnement, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield devrait limiter chacun des constituants de la rampe double de mise à l’eau, soit la grande et la petite rampe ainsi que les trois trottoirs prévus, à des dimensions nécessaires et suffisantes pour assurer leur fonctionnalité et leur usage sécuritaire. Le Ministère devrait également lui demander de réduire les dimensions et la capacité portante de la remorque autopropulsée prévue en fonction des plus grands bateaux qui seraient manutentionnés, soit 17 m de longueur et 17 t. »
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