En dépit des difficultés économiques du centre de tri de Châteauguay
La MRC de Beauharnois-Salaberry encourage la population à poursuivre ses efforts de récupération
Malgré les récentes perturbations éprouvées depuis quelques mois au Québec quant au marché de la revente des matières recyclables, les citoyens de la MRC de Beauharnois-Salaberrysont encouragés à poursuivre leur participation à la collecte sélective. Il est important de continuer à déposer leurs bacs bleus en bordure de rue.
La MRC rassure les gens que ces matières ne sont aucunement destinées à l’enfouissement, et qu’elles sont plutôt pour le moment mises de côté sur le site du centre de tri du Groupe TIRU situé à Châteauguay, le temps que les difficultés économiques qui affectent l’entreprise soient résolues.
Un contrat à respecter et la capacité de payer du citoyen à préserver
Afin qu’il puisse obtenir compensations pour les pertes engendrées suite à la fermeture du marché d’écoulement des matières recyclables en Chine, l’entrepreneur récupérateur demande de rouvrir les contrats de collecte avec les MRC et les Municipalités clientes.
À cela, la MRC de Beauharnois-Salaberry répond que ce contrat initial avec l’entreprise Environnement Routier NRJ, de laquelle le Groupe TIRU est sous-contractant, doit être respecté et que sa réouverture n’est pas négociable. Par cette décision, les élus veulent ainsi éviter d’augmenter la charge financière des citoyens qui fournissent des efforts considérables depuis plusieurs années en participant à la collecte et en défrayant une partie des coûts de ce service via leurs comptes de taxes municipales.
Qui plus est, la MRC estime à plus de 20 millions $ la valeur des contrats qu’a obtenus le Groupe TIRU depuis 1992 et à plus de 150 000 tonnes la quantité de matières qui a été acheminée au centre de tri de l’entreprise pour être revendues, et ce, sans qu’aucune ristourne en 25 ans n’ait été remise à la MRC, au moment où le prix des matières était pourtant élevé et les marges de profit alléchante.
Alors que d’autres entreprises liées à l’industrie du recyclage au Québec ont su s’adapter à de nouveaux marchés et à de nouvelles technologies afin de faire face à la crise, la MRC s’interroge sérieusement sur l’absence d’initiative et d’avant-gardisme démontrée par le groupe TIRU pendant toutes ces années.
De plus, la MRC est activement engagée dans une étroite collaboration avec Éco Entreprises Québec, un organisme privé à but non lucratif, agréé par le gouvernement, qui représente 3 400 entreprises et organisations et qui perçoit des contributions afin de compenser les municipalités pour les services de collecte sélective.
La MRC travaillera de concert avec cet organisme afin de participer aux différentes mesures établies pour améliorer la performance du tri, tant à domicile, dans les entreprises, les institutions et les lieux publics.
25 ans de bonne pratique à préserver
« En dépit de tout ce contexte, il est primordial de rappeler aux citoyens l’importance de ne pas cesser 25 ans de bonne pratique et que récupérer en déposant les bonnes matières dans le bac, est, et demeurera, toujours le bon geste à poser. Il ne faut pas interrompre ses bonnes habitudes sous le seul prétexte que l’accessibilité des marchés pour le traitement des matières se fait, temporairement, plus restreinte. Malgré le désagrément que suscite cette situation, elle n’est que momentanée, le temps que l’on puisse remédier à la situation. Il ne faut pas perdre de vue que mettre à la poubelle et enfouir coûte plus cher que recycler. D’ailleurs, voyons plutôt cette problématique sous un autre angle. Voilà justement une occasion rêvée pour nous questionner sur nos façons de faire et pour créer de nouvelles opportunités », précise Maude Laberge, préfète de la MRC de Beauharnois-Salaberry.
Grâce à la bonne participation des citoyens, les élus de la MRC rappellent d’ailleurs que ce ne sont pas moins de 6 500 tonnes de matières recyclables qui sont récoltées en moyenne annuellement sur le territoire.
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