Il régirait les contrats d'approvisionnement
Dominique Anglade propose un Code de conduite pour encadrer les producteurs agroalimentaires
Pour corriger l’iniquité entre les producteurs locaux et les grandes chaînes commerciales d’alimentation, pour soutenir la vitalité de la Montérégie et pérenniser les fermes familiales, la cheffe de l'opposition officielle et porte-parole responsable de la Charte des régions, Dominique Anglade, lance une proposition audacieuse : un Code de conduite pour défendre et protéger l’industrie agroalimentaire en Montérégie.
L’agriculture dans Beauharnois-Salaberry est un secteur économique important pour la région. En effet, selon le portrait socioéconomique réalisé par la MRC en 2016 , 79 % de son territoire est situé dans la zone agricole permanente couvrant principalement les cinq municipalités rurales que sont Saint-Étienne-de-Beauharnois, Saint-Louis-de-Gonzague, Saint-Stanislas-de-Kostka, Saint-Urbain-Premier et Sainte-Martine.
Toujours selon ce document, 815 personnes demeurant dans la MRC de Beauharnois-Salaberry, soit 2, 6% de la population active totale pratiquaient l'agriculture, la foresterie ou la pêche et la chasse. Les statistiques font aussi état que 605 citoyens, soit 1,9 %, exercent une profession en lien avec les ressources naturelles, l'agriculture ou une production connexe.
« Au cours des derniers mois, Walmart et d'autres grands détaillants ont annoncé leur intention d'imposer de nouveaux frais à leurs fournisseurs, sans même consulter notre industrie agroalimentaire. Au Parti libéral du Québec, nous n'acceptons pas que ces bannières géantes changent les règles du jeu de manière unilatérale, au détriment de nos entreprises québécoises et de nos fermes familiales de la Montérégie, et encore moins en pleine pandémie », a laissé savoir Dominique Anglade.
Le Code de conduite proposé par le Parti libéral encadrerait les contrats d'approvisionnement en prévoyant un certain nombre de règles et de principes comme des clauses d'ajustement des prix, de retour de marchandises, et des mécanismes de résolution des différends.
« En se dotant d'un Code de conduite, on permettrait à notre industrie agroalimentaire de la Montérégie d'avoir de la prévisibilité, de mieux rémunérer les travailleurs et d'employer des techniques agricoles moins intensives et plus durables. À terme, c'est la vitalité même de la région qui en bénéficie », poursuit la cheffe du Parti libéral du Québec.
« L'adoption d'un Code de conduite au Québec ne réglerait pas tout, mais cette mesure nous permettrait de rétablir l'équité et de dire à nos producteurs, nos fournisseurs et nos transformateurs de la Montérégie que nous sommes avec eux. Par ailleurs, pour que le Code de conduite puisse jouer pleinement son rôle, il serait essentiel que l'Ontario ou le gouvernement canadien adopte une mesure similaire. Ce sont des discussions qui peuvent être mises de l'avant par le gouvernement du Québec. Ce que nous proposons existe et fonctionne ailleurs sur la planète, alors pourquoi pas ici ? », conclut Dominique Anglade.
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