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Les États riches hésitent à aider les moins nantis à affronter la crise climatique

durée 10h33
16 juin 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

BERLIN — Les États riches, incluant l'Union européenne et les États-Unis, se sont opposés à ce que l'aide financière aux États défavorisés souffrant des effets dévastateurs du réchauffement climatique soit formellement inscrite au programme du prochain sommet de l'ONU sur le climat.

Des observateurs et militants ayant assisté à la rencontre préparatoire de dix jours, à Bonn en Allemagne, ont fait part de leur frustration face à la résistance démontrée par les États développés à s'engager dans de véritables discussions sur la manière dont les États sous-développés peuvent recevoir de l'aide lorsqu'ils sont frappés par des catastrophes liées au climat.

«Les pays riches, particulièrement ceux de l'Union européenne, ont fait échouer les discussions au sujet des pertes et des dommages à chaque occasion», a dénoncé Teresa Anderson de l'organisme ActionAid International.

Des délégués des pays en développement espéraient que la prise de conscience grandissante envers les coûts astronomiques liés au climat qui affligent déjà des milliards de personnes à travers le monde permettrait de faire bouger les choses sur cet enjeu qui divise riches et pauvres depuis longtemps au sein de la communauté internationale.

Ces espoirs étaient nourris par une déclaration du Groupe des sept, le mois dernier, qui reconnaissait le besoin de fournir davantage d'aide publique et privée pour s'attaquer aux impacts des changements climatiques.

La rencontre de Bonn, où se trouve le secrétariat de l'ONU sur le climat, avait pour but de jeter les bases du prochain sommet prévu en novembre en Égypte.

«Que ce soit à propos de la création d'une nouvelle structure de financement, de fournir des fonds, d'organiser du soutien technique ou même seulement d'inclure l'enjeu au programme de la COP27, les pays riches n'ont fait que bloquer, bloquer, bloquer», a pesté Mme Anderson.

Soulignant au passage la famine causée par une sécheresse qui menace actuellement des millions de personnes dans la Corne de l'Afrique, elle a accusé les pays riches de faire preuve d'une «terrifiante déconnexion» avec la réalité mondiale.

Ses critiques font écho à celles du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui accusait cette semaine plusieurs gouvernements de «se traîner les pieds» dans la lutte pour le climat.

Plusieurs observateurs d'expérience avaient mis en garde contre les espoirs de progrès significatifs surtout sur les enjeux impliquant des dollars.

Malgré tout, le résultat de ces rencontres préparatoires paraît encore plus mince qu'attendu.

Le sujet de l'aide internationale liée aux catastrophes climatiques devrait probablement revenir au menu des échanges, vendredi, lors d'une réunion virtuelle des leaders du G-7, présidée par Joe Biden.

Frank Jordans, The Associated Press