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Le policier de Toronto tué lundi dans une «embuscade» était un collègue hors pair

durée 18h18
13 septembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

TORONTO — Le policier de la région de Toronto qui a été tué dans une «embuscade» lundi pendant sa pause dîner était un collègue hors pair et une personne extraordinaire, selon ceux et celles qui lui ont rendu hommage mardi.

«Nous avons perdu un membre important de notre service et une personne exceptionnelle», a réagi le chef de la police de Toronto James Ramer lors d’une réunion de la Commission des services policiers de Toronto, au cours de laquelle une minute de silence a été observée.

«Nous présentons nos plus sincères condoléances à sa famille. Notre service va traverser cette épreuve et nous lui rendrons un hommage adéquat le temps venu», a-t-il ajouté.

L'agent Andrew Hong, âgé de 48 ans, comptait 22 ans de service au sein des forces de l'ordre torontoises lorsqu’il a été tué pendant une attaque «non provoquée» lundi après-midi à Mississauga.

Des sources ont indiqué à La Presse Canadienne que l’agent Hong a été tué d’une balle à la tête pendant qu’il mangeait seul son repas dans un Tim Hortons. Il laisse dans le deuil sa femme et ses deux enfants.

Cet événement est particulièrement tragique, selon le ministre fédéral de la Protection civile, Bill Blair, puisque l’agent Hong semble avoir été ciblé seulement parce qu’il était un policier.

«Ça nous rappelle que nos policiers sont à risque tous les jours lorsqu’ils enfilent leur uniforme pour assurer notre sécurité», a souligné M. Blair à la retraite du caucus libéral, au Nouveau-Brunswick.

«Toute la ville devrait être en deuil à la suite de sa mort, et elle le sera.»

Le premier ministre ontarien Doug Ford est allé rencontrer les collègues de l’agent Hong mardi pour les soutenir dans cette épreuve. Il a affirmé que la mort de l’agent Hong était «une tragédie».

«Nous voulons envoyer un message clair à leurs familles, mais aussi à toute la communauté des forces de l’ordre: nous allons toujours vous soutenir», a ajouté M. Ford lors d’une entrevue avec une station de télévision locale.

«Je crois qu’il n’y a personne à Toronto qui ne ressent pas un vide aujourd’hui.»

L’enquête se poursuit

La police de la région de Peel a pris en charge l’enquête sur les événements de lundi, qui implique plusieurs corps de police. Deux fusillades ont éclaté à Mississauga et Milton, faisant deux morts et trois blessés. Le suspect, qui serait responsable des deux événements, a plus tard été abattu à Hamilton.

Lors du premier événement, à Mississauga, l’agent Hong a été tué pendant sa pause, tandis qu’une autre personne a subi des blessures. De nombreuses personnes se sont rendues sur les lieux mardi pour rendre hommage au policier et déposer des fleurs.

«Je suis dégoûtée, a confié Tania Sukraj, rencontrée sur les lieux. Les gens qui travaillent à ce Tim Hortons seront traumatisés pour toujours. Je présente mes condoléances à l’autre victime et aux personnes qui ont été blessées.»

Le suspect aurait ensuite pris la fuite et aurait à nouveau ouvert le feu moins d’une heure plus tard à Milton dans un garage de pièces automobiles. Une deuxième personne a perdu la vie, alors que deux autres auraient été blessées.

Après une poursuite sur l’autoroute, qui a impliqué plusieurs corps de police, les agents auraient retrouvé le suspect au cimetière d’Hamilton, selon différentes sources.

C’est à cet endroit que les policiers ont tué par balle le suspect. Quatre agents, des services de police de Hamilton et de Halton, étaient présents lors de l’opération, selon l'Unité des enquêtes spéciales de l'Ontario (UES).

L’UES ouvre une enquête chaque fois qu’une personne est blessée ou tuée lors d’une opération policière. Une équipe composée de sept enquêteurs et de deux techniciens en identité judiciaire s’est rendue sur place mardi.

«Nous avons examiné un certain nombre d'armes à feu. Il y a plusieurs douilles de balles éparpillées sur les lieux, donc il faut du temps pour tout traiter», a expliqué la porte-parole de l’UES, Kristy Denette.

La famille du suspect a été prévenue de son décès lundi soir, mais elle n’a pas consenti à ce que son nom soit dévoilé publiquement, selon Mme Denette.

Allison Jones, La Presse Canadienne