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Des groupes environnementaux demandent un débat des chefs sur la crise climatique

durée 06h00
6 juin 2022
La Presse Canadienne, 2022
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — La coalition d'organismes environnementaux Vire au vert demande la tenue d'un débat des chefs exclusivement sur la crise climatique, dans le cadre des prochaines élections provinciales.

Ce sont 56 % des Québécois qui estiment qu'un tel débat serait «assez» ou «très» pertinent, révèle un sondage Léger commandé par Équiterre.

«Les partis politiques doivent amener ces questions-là, doivent répondre et présenter un plan concret pour faire en sorte qu'on soit capable de juger de ce plan-là et choisir le parti qui nous offre la meilleure chance de sortir de cette crise-là et d’affronter les difficultés qui vont durer pour les décennies à venir», a fait remarquer la directrice générale d'Équiterre, Colleen Thorpe, en entrevue téléphonique.

«On demande aux médias d’organiser ce débat-là, a plaidé Mme Thorpe, afin de s'assurer que la formule permette de discuter des enjeux environnementaux, ce qui n'a pas été le cas dans le passé.»

Elle a cité la campagne provinciale de 2018, où «on a eu un segment de 16 minutes dans un débat de deux heures» lors du débat organisé par le consortium des médias, alors que «chez TVA, il n'y avait aucun segment qui portait spécifiquement sur l’environnement».

«On est dans une urgence climatique tout comme on a été dans une urgence pour la pandémie. On a accordé beaucoup d'importance à la pandémie dans les dernières années et dans le discours public», a-t-elle fait remarquer.

Voilà pourquoi, selon elle, le climat ne devrait pas être relégué aux bancs arrière, alors qu'il a un impact sur de nombreux enjeux comme «la qualité de vie, la sécurité des individus, les dépenses publiques, l’économie, la transition des emplois vers des secteurs qui ont moins d’impacts sur l’environnement, une transition juste et faire en sorte que les populations vulnérables soient protégées».

Plus d'efforts

Ce sont 74 % des répondants au sondage qui ont affirmé être plutôt ou tout à fait inquiets de l’impact des changements climatiques sur leur santé ou la santé publique. Une proportion identique s'inquiète au sujet de ses finances personnelles ou des fonds publics.

Pendant ce temps, c'est seulement le quart de la population qui est plutôt ou tout à fait d'accord avec l'idée que «le gouvernement en fait suffisamment pour adapter le territoire québécois face aux conséquences des changements climatiques» (28 %) et que «les gouvernements en font suffisamment pour limiter les conséquences des changements climatiques sur les populations à risque du Québec» (26 %).

«Le gouvernement actuel a fait un bilan sur ces réalisations en matière d’environnement. Les groupes comme Équiterre considèrent que c'est insuffisant, qu'il faut en faire davantage», a affirmé Mme Thorpe.

Le sondage de Léger a été réalité du 27 au 29 mai dernier auprès de 1004 répondants. La firme indique qu'«il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel», mais que la marge maximale habituelle pour un tel échantillon est de plus ou moins 3 %, 19 fois sur 20. De plus, les résultats ont été pondérés selon des caractéristiques des participants comme le genre ou la langue maternelle pour s'ajuster au portrait démographique du Québec.

Clara Descurninges, La Presse Canadienne