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Climat: des politiciens veulent participer à la manifestation «radicale»

durée 12h17
23 septembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — Les politiciens qui ne partagent pas les revendications climatiques d'une coalition qui manifeste vendredi à Montréal ne devraient pas se présenter à la marche, selon les organisateurs. Néanmoins, plusieurs élus comptent être présents.  

«Si ces politiciens ne partagent pas nos revendications, non, ils ne sont pas les bienvenus», a indiqué François Geoffroy, porte-parole des Travailleurs et travailleuses pour la justice climatique, qui fait partie de la coalition, lors d'un point de presse vendredi matin.

Des politiciens en campagne électorale de différents partis comptent se joindre aux milliers d'étudiants et de travailleurs qui manifesteront vendredi pour demander des changements politiques radicaux dans la lutte au changement climatique.

La coalition de syndicats, d’associations étudiantes et de groupes communautaires organise des manifestations dans plusieurs villes du Québec, afin de demander notamment la «sortie complète du pétrole et du gaz d’ici 2030».

«La première revendication, c'est une sortie complète des énergies fossiles, autant en termes de production que de consommation d'ici 2030, donc c'est une revendication radicale qui suppose des transformations en profondeur de notre société. Mais c'est le discours qu'on veut mettre de l'avant, parce que malheureusement, ça fait 30 ans qu'on traîne la patte au niveau de la transformation de nos sociétés et là on est en train de se confronter à un mur», a indiqué François Geoffroy.

Invité à préciser si cette revendication implique de ne plus utiliser de véhicules à essence d'ici 2030, le porte-parole a répondu «effectivement», avant d'ajouter: «Actuellement, le gouvernement Legault veut interdire la vente de nouvelles voitures à essence à partir de 2035. C'est un pas extrêmement important, mais ça arrive trop tard, on considère que le pas doit être fait plus rapidement.»

Marcher à la queue en signe d'humilité

Dans un courriel transmis à La Presse Canadienne, Marie-Josée Parent, responsable des relations avec les médias pour la coalition, avait indiqué avant la manifestation: «Nous demandons aux chefs (de parti) qu'ils ne viennent marcher que s'ils endossent nos revendications. Il leur sera aussi demandé de marcher à la queue de la manifestation en signe d'humilité face à l'ampleur de cette crise qui doit aller au-delà de la partisanerie.»

Vendredi matin, la Coalition avenir Québec a envoyé un courriel à La Presse Canadienne qui indique que plusieurs membres du parti participeront à la marche à Montréal en après-midi.

«La délégation de la Coalition avenir Québec sera représentée par le ministre de l'Environnement et député de Deux-Montagnes, Monsieur Benoit Charette. Celui-ci sera accompagné par plusieurs autres ministres ainsi qu'une douzaine de candidat(e)s de la Coalition avenir Québec», peut-on lire dans le courriel.

L'équipe du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon avait également prévu participer à la manifestation «Grève mondiale pour la justice climatique, organisée par La Planète s’invite au Parlement», mais en matinée, M. St-Pierre-Plamondon a dû annuler ses activités pour la journée en raison de «symptômes grippaux».

Le chef solidaire Gabriel Nadeau-Dubois a également prévu participer à la marche.

«Quand on participe à une manifestation, habituellement, c'est qu'on appuie les revendications», a renchéri Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU et membre de la coalition.

Ces groupes demandent également «la taxation de la richesse, afin de réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux afin que cette transition ne mène pas davantage à l’accroissement des inégalités sociales».

Des mobilisations sont prévues à Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Rimouski, Trois-Rivières, Rouyn-Noranda, l’Assomption, Saint-Jérôme, Granby, Mont-Laurier et Victoriaville.

«C’est l’avenir des générations futures qui est en jeu. Pourtant, c’est la recherche de la croissance économique qui oriente encore la vision des gouvernements, et ce, peu importe les conséquences», a exposé Amélie Beaulé, déléguée de l’Association étudiante du Cégep Saint-Laurent.

La Planète s'invite au Parlement, le Front étudiant d'action climatique, la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social - CEVES, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), les Travailleurs et travailleuses pour la justice climatique (TJC), le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MEPACQ) font partie de la coalition.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne