Parc Delpha-Sauvé
Nuit des sans-abris : pour briser les mythes entourant l’itinérance
Ce soir, des dizaines d’organismes communautaires à travers le Québec auront la même mission. Dans leur région respective, ils prendront part à la Nuit des sans-abris en expliquant leurs services ou en livrant des témoignages de leur expérience dans la rue aux participants. L’objectif de la 13e édition locale de l’événement est de montrer les différents visages de l’itinérance.
Comment? En démystifiant les mythes entourant ce mode de vie. « Beaucoup de gens pensent que tous les itinérants le sont car ils sont accros à la drogue ou à l’alcool. C’est faux. Bien sûr, certains le sont pour ses raisons mais plusieurs autres sont dans cette situation à cause d’une conséquence malheureuse survenue dans leur vie. Personne n’est à l’abri de l’itinérance », lance Claude Théorêt de l’organisme Pacte de rue.
Au quotidien, cet organisme de Salaberry-de-Valleyfield travaille à améliorer la condition de vie des jeunes et adultes. Le tout par le biais de la rue et de ses nombreux services comme l’accompagnement individualisé, l’intervention de crise, la prévention, l’écoute et le support et la sensibilisation.
Des centaines de visiteurs
Dès 18h, le parc Delpha-Sauvé accueillera des centaines de personnes pour les sensibiliser à la cause. Les visiteurs sont invités à apporter des vêtements chauds, bottes, sacs de couchage où tous autres objets dont ils veulent se départir. « Que ce soit des tuques, des mitaines, des manteaux qui ne font plus, des pantalons de neige, des combines. Bref, tout ce qui peut être utile quand on reste dehors pendant l’hiver », ajoute-t-il.
Comme à chaque année, plusieurs groupes, communautaires ou de musique, participeront au rassemblement. La soirée devrait se terminer aux petites heures du matin. « On annonce beau et pas trop froid. Des groupes de musique seront sur place pour divertir les participants et de la soupe et du café seront servis », poursuit-il.
Le thème de cette année est On a tous un rôle à jouer, lequel? « Tout le monde peut aider quelqu’un à éviter l’itinérance. On peut donner du temps à un organisme, dénoncer la discrimination ou encore donner des denrées à un centre de dépannage alimentaire. À Salaberry-de-Valleyfield, c’est dur de donner des statistiques, mais l’itinérance est bien présente », relate M. Théorêt.
À l’échelle nationale, la Nuit des sans-abris en est à sa 28e édition. Ce soir, elle se tiendra en simultané dans 40 municipalités de la province. « Venez nous voir, vous pourriez être surpris de ce que vous apprendrez sur place », conclut-il sur un ton invitant.
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